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Date de création : 22.09.2007
Dernière mise à jour : 27.02.2025
157 articles


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Citoyenneté du personnage (et de l'acteur)

Publié le 22/09/2007 à 12:00 par theatredelarcenciels
[FONT=Times][COLOR=purple]Citoyenneté en question. Petit ou grand personnage ? Petit ou grand rôle ? La question fut souvent traitée avec le sérieux requis : pas de petit rôle au théâtre ! Tout a sa place. Telle est ce que je définirais la citoyenneté du personnage.
Ainsi le fait d'habiter un rôle grandit celui ou celle qui y travaille. L'égalité dont il est ici question ne saurait être réductrice pour l'acteur qui opère un déplacement interne en fonction de l'évolution de l'histoire du personnage (Valère en l'occurrence) qu'il ou elle aura pour mission d'interpréter. La notion d'évolution interne dépend non seulement du texte mais de la richesse intérieure du comédien qui saura créer une vie intérieure du personnage ne dépendant aucunement (ou bien peu) du texte de l'auteur mais de la mémoire affective de l'artiste. Sur une scène de théâtre, ce que le public voit, ce sont des actions, suscitées par le désir. Ces actions entrainent d'autres actions, et chacune d'elle repose sur des liaisons ténues, dont sont chargées les fameux soi-disant "petits rôles".
Dans le Tartuffe , les événements aboutiront à des rebondissements successifs menant à la fin inattendue par la logique banale.
Les emportements de Damis, dans la "vie courante", feraient tout basculer dans l'horreur et la pièce s'arrêterait à la fin de son troisième acte.
Cela, Molière l'a très bien vu. Mais comment tenir le public en haleine ? Il faut que les passions exprimées par chacun des personnages soient vraies. Et ressenties comme telles par les acteurs qui les exprimeront.
La problématique serait la suivante : que faire face à un monstre tel que Tartuffe ? Car, nous le voyons bien, ce qui fait la monstruosité de ce faux dévot, c'est bien son pouvoir de séduction sur l'âme d'Orgon. Pour faire face ? Dorine nous en donne la preuve éclatante : LES MOTS ! Près de deux siècles plus tard, Napoléon 1er dira : "Les mots sont tout." Et, en effet, c'est par les mots, que Dorine, progressivement et dans la douleur (!) va enfin ouvrir les yeux de son maître. Elle aura pour cela recours à Elmire, l'épouse respectable, dotée d'un fort sens des réalités, inspiré par son amour tout aussi réel pour son époux sujet à des lubies dangereuses. Elmire n'est point sans nous évoquer Madame Jourdain...
Mais tout cela nous paraîtrait bien commun, sans le style de Molière.
Ce style...
Valère : "Je vois bien que ma vue est pour elle un supplice,
Et sans doute il vaut mieux que je l'en affranchisse."
L'idée principale est rejetée à la fin de chaque vers. On l'attend, ce mot juste "supplice", "affranchisse", porteur de l'idée. Et il vient, sans trop tarder, mais après s'être laissé désirer.
Le registre lexical est élevé, mais point savant. Chacun(e) est à même de suivre ce qui est dit. Toutefois, il y faut de la concentration. Pourquoi ? Parce que Molière ne fait pas parler ses personnages comme on parle tous les jours. Mais à l'époque ? Eh bien, mais même "à l'époque", les gens ne parlaient pas comme Molière écrivait. Cela je l'ai appris en cours de littérature. Autrefois, les gens -y compris les célébrités- n'écrivaient pas comme ils parlaient et, dans "la vie courante", se laissaient aller à des grossièretés qui nous surprendraient beaucoup "de nos jours".
La pureté du style laisse percer la netteté de la pensée. Les gens d'alors ne polissaient pas le langage du quotidien, lui gardant une fonction de défoulement. Une telle fonction est grandement perdue de nos jours où même les plus déchus de nos sociétés tiennent à garder un parler convenable, à peine éloigné de l'écrit, ce qui tend à réduire considérablement l'écart entre l'écrit et l'oral, rendant plus vulnérable les esprits aux entreprises de manipulations politico-commerciales, car tous et toutes, toutes classes sociales confondues, s'attachent à parler convenablement ! L'imaginaire littéraire et poétique repose, de ce fait, sur la création de situations appelées à être sans cesse renouvelées sous peine de devenir obsolètes, c'est-à-dire rattrapées par le quotidien, sous la forme d'un "ordinaire" qui tend à mettre tout au même niveau.
Molière et les "classiques" se tirent de ce piège en soignant leur syntaxe.
Car apprend que soigner ta syntaxe, cela revient à entretenir tes armes, camarade !!!
Pourquoi la grossièreté langagière est-elle si dénigrée ? A cause de la violence contenue dans le sous-entendu des mots.
Autrement dit, si l'on veut que l'ordre social se perpétue, le langage constitue un levier à exploiter. Et c'est chose faite, désormais. Nul n'étant plus du tout sûr et certain de garder son emploi, il vaut mieux plaire au recruteur !... Et chacun(e) s'emploie d'abord à parler un langage bien poli au sens de "bien impersonnel", "bien propre sur soi", pour avoir au moins une chance, si minime fût-elle, de trouver de quoi vivre. Ah, ils sont forts, ces dirigeants !
De quoi trouver un Molière bien intéressant... Eh oui, parce que Molière, à qui s'attaque-t-il ? Aux ma-ni-pu-la-teurs ! Que fait d'autre Tartuffe ? Et Dom Juan ? Les médecins ? Harpagon ? Dorante face à son Monsieur Jourdain ?
Pourquoi un jeune homme d'origine maghrébine, habitant d'une de ces fameuses "cités" mises à l'index médiatique, pourquoi trouverait-il une raison d'exister à travers une oeuvre de Marivaux ? Ecrite dans la langue de Marivaux ? Parce qu'il existe dans cette oeuvre tout un travail sur l'hypocrisie sociale. Marivaux ne parle-t-il pas de masques, interchangeables, de surcroît ? Relisez donc ou allez voir (ou revoir) Le jeu de l'amour et du hasard ou encore L'île des esclaves . Vous verrez...
Voici qui nous amène tout droit à un autre thème qui m'est également cher : Le théâtre est-il fait pour être lu ou regardé ?
Qui de nous ne s'est posé la question ? Moi ! Eh oui...
Pour moi, la lecture du théâtre, et la vue de ses représentations ne fait qu'un et se complète, même. En lisant le théâtre, on se l'imagine et on se prend à se projeter sur sa scène imaginaire et en le voyant jouer par d'autres, on aimerait jouer à son tour et enrichir sa perception de lectures nouvelles.
Jouer/Jouir/Exister.
Ce qui nous amène à : Quelle manière d'être sur scène ?

Commentaires (1)

rimesoudeprime le 06/12/2008
petite visite.
Mon blog


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